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Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre. [PV/Jun]

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Miyake
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Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] Separator-1881a9e
MessageSujet: Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre. [PV/Jun] Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] EmptySam 7 Fév - 2:03

Une longue silhouette qui apparait au fond du couloir, une forme voilée de blanc tout comme un fantôme en pleine nuit. Que faire lorsque l'insomnie vient semer le trouble dans votre vie ? S'occuper, comme l'on peut, sans déranger personne. C'était ce que faisait Miyake tous les soirs, hanter les couloirs. Solitude encore une fois. A combien de gens avait-il adressé la parole depuis son arrivée ? Il n'avait pas compté, mais très peu en tous cas. La communication, ce n'était pas son point fort, c'était même plutôt l'inverse, lui qui avait toujours la tête dans les nuages, à laisser son esprit vagabonder dans un autre monde, un monde...le leur. Ce cauchemar incessant. Ce cauchemar qui l'emprisonne, qui l'empêche d'être Heureux. Mais on fond... être heureux, c'est quoi ?


Des pensées malsaines qui virevoltent, s'envolent et planent dans son esprit. Se torturer à se demander pourquoi, tant et si bien, jusqu'à en attraper mal à la tête, tenter de trouver la cause et ce sans grand succès. &après on se demandera pourquoi sa plus fidèle amie s'appelle solitude. Oui, c'est de l'orgueil, encore et encore, pour cacher une faiblesse que trop romanesque: Ce sentiment qui vous déchire le coeur dès que possible, qui s'empare de votre âme mais qui nous fait tant rêver, nous, mortels, conçus d'un union, recouverts d'une simple enveloppe charnelle et pourtant, pourtant, dotés d'un incroyable talent pour songer, s'évader, imaginer, créer...Il y a tant de synonymes pour ce sujet, j'y passerais la nuit à tous vous les citer... Tourmenté, perdu, et l'envie de goûter l'interdit, comme avec lui, avec lui...Comme pour tenter de se retrouver. Ils étaient un tout à eux deux, un ``nous´´ qui ne partait que d'un simple ``toi et moi´´,mais il ne s'agissait en réalité que d' une fusion imaginaire puisque tout ceci fut bafoué en une soirée, c'est trop peu, oui, un seul chapitre pour un roman, ce n'est que trop peu...Avoir soudainement l'impression que notre âme s'évapore, que nos souvenirs nous enmènent vers on ne sait quel monde maudit. Avoir peur de se perdre encore et encore...
Aujourd'hui et depuis toujours, son amant hante son esprit, lui dicte que faire, que penser, c'est lui qui le rend si mélancolique et si étrange. Comme vide. Il pense à trop choses, ils pensent à trop de choses en même temps et sans arrêts. Un mot devrait déjà avoir franchi vos lèvres, si toutefois vous êtes perspicace... schyzophrénie. Peut être bien. A vrai dire il l'ignore, mais peu importe, ce n'est peut être que son imagination qui lui joue des tours, encore et toujours, il n'y a pas de soucis à se faire n'est-ce pas ?


Le jeune nippon s'en rendit soudainement compte: ses pas l'avaient mené inconsciemment à l'autre bout de la villa, dans l'aile sud. Il poussa une porte, au hasard, comme un jeu. Pour tomber dans une pièce assez commune puisqu' utilisée chaque jour: la salle de bain. A pieds nus sur le sol humide, il s'avança prudemment, pour ne pas glisser. Certes il était un peu tôt, mais c'était ça ou aller se coucher, & il n'eut même pas à se poser la question. Il tourna le robinet d'eau chaude, mélangea divers parfums, l'art de jouer avec les plaisirs vous dira t-il. Il laissa son pénoir de soie glisser contre son corps fin& entra dans la baignoire. L'eau était brulante, mais il aimait tellement cette sensation de chaleur, comme si l'eau giflait sa peau. Il se laissa lentement submerger, ses cheveux noirs embrassaient son fin visage et son maquillage noir qui avait coulé, jurait affreusement avec son teint nacré.


Dernière édition par Miyake le Sam 7 Fév - 5:44, édité 4 fois
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Jun Morinaga
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ID Picture : Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] 11xe3
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Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] Separator-1881a9e
MessageSujet: Re: Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre. [PV/Jun] Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] EmptyDim 8 Fév - 1:01

-




Je t’observe brûler dans l'enfer humide.



Encore une journée. Encore.

Ces successions identiques… Ou plutôt, comme l’impression d’une seule qui se répète à l’infini. Besoin de fuir, d’échapper au cercle vicieux de l’ennui dans lequel Jun avait finit par s’installer.
Car oui, il s’ennuyait. Il aimait son devoir et sa famille, prenait un certain plaisir sadique à torturer les esprits et les corps des fautifs. Mais depuis combien d’années ? Trop d’années… Ne laissait-on jamais de répit pour les juges ?
Il y en avait tant à sanctifier… Chaque semaine toujours plus. Et toujours le même bilan, certes positif, mais qui avançait si lentement… L’humain qui répète sans cesse ses erreurs… La fatigue assène le jeune homme, il repose sur son lit. Ses yeux clos, prunelles vertes éteintes, son visage est silencieux de toute expression comme celui du défunt et ses lèvres entrouvertes, laissent lentement échapper un souffle las.

Il écoute son propre cœur battre, sent son abdomen se soulever à chaque respiration. Celle qu’il avait enlevée à beaucoup de gens. Et aujourd’hui encore… Le jeune homme ouvre les yeux. L’espace si familier semble se déformer autour de lui, il a l’impression qu’une odeur rance émane de toute la pièce, l’émanation dégagée d’un cadavre qu’il ne connait que trop bien. Jun se débats, veut repousser ce virus qui l’assaille. Ses doigts se crispent sur le tissu, sa tête s’enfouit dans les draps. Il cherche son odeur… Il ne la retrouve pas, étouffe. Elle… La seule personne qui redonne des couleurs à son monde… Il veut la retrouver, être sa possession, qu’elle soit aussi sienne. Son odeur… Ils ne peuvent se voir, n’ont le droit de se revoir…
En définitive la vie d’un adopté ne se résumait qu’à une seule chose :

Le devoir.

Le jeune homme se lève, bancal. Ses jambes protestent mais le soutiennent. L’automate se mets en marche. La nuit est là, salvatrice pénombre qui ronge le moindre recoin du couloir désert. Sa forme sombre fait danser son ombre sur le mur lorsqu’il passe près des rares sources de lumières encore intactes.
Il avance machinalement, des fils invisibles le poussent sur le devant de la scène. Les manigances se font dans les coulisses de son inconscient… Pourquoi s’était-il levé déjà ? Il s’enfonce dans les escaliers.
Le noir le dévore, il n’y a pas de retour. Les marches émettent leur supplique grinçante d’agonie sous les pas cadencés du jeune homme. Ses mains tâtent l’air à l’aveuglette. Jun se sent comme à nouveau touché par l’Hysteria, un autiste dans sa bulle… Etait-ce le soir ? Etait-ce le matin ? Tout se mélangeait dans la tête de l’adopté, la brume du sommeil emprisonnait encore son cerveau. Puis une porte se dresse. Il l’ouvre et pénètre la pièce. Aussitôt les vapeurs l’agressent, l’étranglent. Mais il étouffe d’une douce manière…
La condensation parfumée flottant autour de lui, l’humidité et cette chaleur qui prennent possession de son corps. Ici, il le sait, il va pouvoir purifier cette senteur âcre qui le poursuit, ce relent ferreux de sang…
La peau de Jun n’avait pas d’odeur, mais il émanait de sa personne, un arôme macabre…

Il se dirige automatiquement vers l’étagère à son nom. Délaisse sa chair de ses vêtements qu’il range en vrac dans le casier de bois, les troquant contre le savon et le shampoing. Une serviette nouée à sa taille, il prend place sur le tabouret face au miroir. Le carrelage glacé contrastant avec l’atmosphère caniculaire de l’endroit. Le jeune homme attrape la pomme de douche et allume l’eau. Celle-ci vient brûler son corps et il laisse échapper un soupire de délectation. Il y avait différentes manières pour Jun de soigner le virus du doute. Décompresser dans un bon bain en faisait partit.

A ses pieds, l’eau ruisselle, mélangée à la mousse du savon. Ses mains parcourent son propre corps avec habitude. Elles qui d’ordinaire se plaisaient à extorquer le moindre gémissement à celui des autres étaient maintenant affairées à laver leur propriétaire, le parfumant d’odeurs synthétiques. Le liquide fumant tombe sur son visage. Les yeux clos, Jun soupire. Ses cheveux trempés collent sur son visage. Tout son être frissonne sous l’assaut brûlant. Puis il coupe le flux et se relève dans les nuages de buée, agrippant la serviette dégoulinante. Il s’introduit dans l’eau calme du bain, spacieuse baignoire ronde comme toutes les vieilles villas japonaises possédent. Son pied heurte un autre corps. Jun remarque alors qu’il n’est pas seul…

Un Hôte ?!

Que faisait-il dans la salle de bain des adoptés ? A vrai dire, à cet instant, le jeune homme n’en avait rien à faire. Il devait s’accorder un moment de relaxation, tout comme lui… Alors qu’ils se prélassent.
Il attrapa un gant qu’il mouilla et posa sur son front. Les bras posés nonchalamment sur les bords, il ferma ses prunelles irisées. Devait-il dire quelque chose…? Entamer une conversation dans une baignoire, qui plus est avec un des Hôtes dont il avait la charge n’était pas une tâche aisée. Il se contenta donc de quelques mots.


-La prochaine fois, évitez de venir ici. Utilisez la salle de bain réservée aux Hôtes…


Son avertissement donné, il se laissa aller un peu plus au calme dans un souffle. Après tout qu’ils parlent… Mais ça ne serait certainement pas Jun qui débuterait les hostilités…




Et tu laisse mon péché ruisseler du paradis incandescent.





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Dernière édition par Jun Morinaga le Lun 9 Fév - 19:51, édité 1 fois
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Miyake
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Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] Separator-1881a9e
MessageSujet: Re: Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre. [PV/Jun] Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] EmptyDim 8 Fév - 1:18

Il souffre. Je pourrais m'arrêter là. Tout est dit. Ce mal être viendrait-il de l'intérieur ? Bien au fond, dans ses entrailles et puis cette envie inébranlable de venir le chercher à main nue, pour s'en délivrer. Envie de rien, enfin si, envie de lui. Ses sentiments se sont tous cloîtrés dans une boîte de crystal, la peur de souffrir, encore. Se cacher derrière une facette bien plus forte qu'il ne l'est. Rien ne s'arrange c'est toujours pire, toutefois je suppose qu' il arrivera un temps où il ne pourra tomber plus bas. Comme il doit l'espérer ce moment, un instant de suspention qui lui serait mille fois mérité...Ou tout compte fait, peut-être pas.

Cyclone de souvenirs. La douleur augmente. De délicieux clichés romanesques qui apparaissent dans sa mémoire, se succèdent et s'en vont enfin, en toute hâte. Des images à faire pleurer, des images à faire sourire, rire ou hurler. De douces paroles qui s'échappent d'entre ses lèvres, comme un murmure ``Ienakatta kono kotoba wo, ima koko de kimi ni utau yo,dare yori mo kimi wo aishiteru.* Les choses qu'il a endurées remontent à la surface et deviennent à présent, les larmes qui perlent sur ses joues. Aveuglement, ses fins doigts dessinent de naïves arabesques sur les murs, les ombres dansent, un doux plaisir du regard...Son regard, il s'ennuie tant de ses yeux qui ne se posent plus dans les siens, il s'ennuie tellement de ses lèvres -ce doux poison sucré- qui ne capturent plus les siennes, il s'ennuie également de ses mains, qui l'ont abandonnées bien trop tôt. &son parfum, discret mais pourtant si délectable...
Un amour qui ne terminerait jamais, un amour qui grandirait de jour en jour, un amour que tout le monde connaîtrait. Ca devait leur arriver, c'était écrit. Toutefois, il n'en fut pas ainsi. Une vie, une mort, un amour, une perte, un meurtre, une envie. Miyake n'est en fait qu'un personnage intéressant dans un coquille vide. Dans une cage dorée, certe, mais ça en reste une, ornée ou pas.

Un râle discret avait résonné dans la pièce humide, l'eau caressait son corps, le réchauffait, le faisait doucement plâner. Le moment de détente par excellence selon lui. Un parfum agréable et terriblement excitant régnait dans la salle de bain tandis qu'il s'enduisait le corps d'un gel parfumé trouvé il y a peu, sur le rebord de la baignoire. Ses fins doigts passèrent sur ses avant-bras, ici et là, puis sur le dessus de son torse, sa gorge et ensuite sa nuque. Un bruit sourd le sortit malheureusement de ses pensées, en effet, la porte venait de s'ouvrir sur une silhouette bien plus qu'attirante. Viendras-tu à lui ? L'ombre disparut derrière un mur et 'lon entendit alors, le doux bruit de l'eau ruisselante. Miyake, croyant que l'intrus ne reviendrait pas vers lui, se détendit. Ses paupières se fermèrent, sa tête balança lentement vers l'arrière et se posa sur la bordure en saillie.


-La politesse, tu connais ? Où on ne te l'as jamais apprise dans cette sale piaule ?


Quelle était la raison de cette soudaine colère ? Eh bien, l'intrus, comme il se plaisait à le dire, venait d'embarder de son pied, la jambe de Miyake. Ce qui eut pour effet de l'exaspérer, lui qui était venu en ce lieu dans l'espoire d'y trouver un tant soit peu de sérénité, n'avait en fait trouvé que les ennuis, mais ça, il l'ignorait encore.

-La prochaine fois, évitez de venir ici. Utilisez la salle de bain réservée aux Hôtes…


-Ne m'enlève pas la liberté de faire ce que bon me semble, je prendrais cela comme une injure. Sans compter que je ne connais même pas la raison de ma venue ici.


L'expression de son visage se voulut réprobateur. Tout portait à croire qu'il se payait la tête du blond, ce qui était bel et bien le cas. L'avait-il seulement remarqué ?



*Ces mots que je n'ai pas pu te dire, ici et maintenant, je te les chante, je t'aime plus que tout
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Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] Separator-1881a9e
MessageSujet: Re: Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre. [PV/Jun] Plaisir des sens &non pas, plaisir de vivre.                              [PV/Jun] EmptyDim 22 Fév - 21:19

-


Le miroir aqueux dessine les contours flous de mes souhaits d’agonie



Il est là. Indéniable, inévitable. Il se cache. Et nous ne soupçonnons jamais rien. Pourtant il arrive toujours. L’instant où tout bascule… L’instant qui viendra faire des rides sur la surface de notre vie, le moment qui fera remuer la vase stagnante dans les profondeurs de notre être. Celui qui fera remonter à la lumière les résidus que nous fûmes : nos souvenirs. Ils viennent et nous entrainent, nous précipitant dans le tourbillon grisâtre de notre passé, d’autres minutes révolues aux couleurs délavées. Étions-nous heureux ? Malheureux ? Parfois nous nous heurtons au vide attirant de l’absence. Ce trou béant qui nous rappelle que nous avons oublié, qui nous ramène à notre condition : nous ne sommes que des hommes. Alors on invente, on recrée le livre de notre existence et on l’illustre avec des teintes vives. Après tout, pourquoi devrions-nous être les esclaves de ces fameux instants que nous n’avions pas vu venir ? Eux qui nous ont attachés en tant que spectateurs passifs, voyant défiler devant nous une tempête de vies se battant sur la scène du destin, les voir tomber et se voir mourir sans pouvoir crier. Et ces chaines qui nous retenaient ont finit par rouiller. Le fil a continué pour nous amener jusqu’au présent. Et nous avons repeint les entraves de cette époque, créant un prétexte quelconque pour se justifier. Car après tout, nous ne sommes jamais vraiment dociles. Sournoises créatures ou victimes innocentes ? Nous avons pourtant tous en main les outils nécessaires pour aller de l’avant, nous reconstruire sur les cendres. Pourtant pourquoi est-ce si difficile ? Ces fils poussiéreux nous manipulent-ils encore ? Invisibles marionnettistes masqués par notre ignorance. On se retourne, on se regarde. Il n’y a rien.

Nous sommes tous aveugles…

A l’image de ce reflet que nous aimons fixer, ces yeux, cette personne inversée que nous jugeons avec esthétisme et vanité. Il imite, répond à nos sourires, semble nous révéler la profondeur de ce que nous sommes. Mais ce n’est pas nous, comme ces souvenirs, nous ne sommes plus. Chétif mortel condamné à errer entre instant moins un et le suivant, jusqu'à ce que la providence ou le temps l’achève. Nous ne souhaitions pas naitre. Il n’y a qu’à entendre les pleurs d’un nouveau né pour comprendre. Arraché au doux monde rassurant où il avait à peine conscience de lui-même. Forcé et jeté en pâture à la chance.
« Qui vivra verra » hein ? Contraints, c’est ce que nous faisons, et ceux qui abandonnent en chemin, embrassant la mort, sont traités de lâches. Peut-on les blâmer ? Personne n’a jamais trouvé la vraie raison de notre existence. « Je pense donc je suis » et c’est tout ce que j’ai. Mais nous aimons ce monde où il ne sert à rien de vivre. Luttant pour un lambeau de joie, soudoyant les événements aléatoires, achetant le bonheur ; un combat de tous les instants. Une décision, une pensée, un choix, et tout change. A chaque croisement, nos vices viennent nous tenter. On choisit toujours la manière la plus indolore pour franchir un obstacle, ne se sacrifiant que très peu. Il est des gens qui se donnent trop, abusés par la vie et leurs semblables. La gentillesse est inutile, il y aura toujours quelqu’un pour vous cracher au visage. La vie est une jungle. A nous de trouver notre loi pour survivre. Portés par les vagues glaciales, nous nous débattons pour avoir pied dans cet océan de mensonge et de paraitre. Si les apparences sont souvent fausses, qu’en dire de l’intérieur ? Nous admettons une conscience à l’autre mais ne pouvons le prouver. Si tout n’était qu’un rêve ?... Alors cela serait un cauchemar… Puis nous trouvons un radeau délabré et quelqu’un, celui qui va nous sauver de cette dérive. Enfin nous avons pied, nous ne sommes plus perdus. Mais la barque est souvent percée…

Paisible espace épuré, tombeau carrelé pour deux êtres qui ne se connaissent pas, s’observant dans cette atmosphère humide, cet enfer embué. Le paradis fait ruisseler ses larmes sur leurs corps de pécheurs. L’eau qui devait les purifier et leur apporter le bien être sera-t’elle le témoin d’un scénario bien différent que ce qui était prévu initialement ? L’endroit auparavant si calme venait d’être brisé par une succession de mots acerbes. Jun y avait répondu avec calme et détachement, souhaitant oublier son devoir pour un moment de détente, ne réagissant même pas à l’insulte que le jeune hôte venait de faire au nom de sa famille. L’adopté était quelqu’un de patient et de civilisé mais lorsqu’il était dans cet état de pensée bancal et harassé par le doute et l’ennui, il redevenait ce qu’il avait toujours été : un animal. Mais ça Miyake ne le savait pas. Et cet instant ou tout bascule, il venait de le provoquer en ouvrant à nouveau la bouche…

Jun se redressa et se jeta sur le jeune homme avant que celui-ci n’ai le temps de réagir, provoquant un bruit d’éclaboussures qui vinrent achever de briser l’aspect serein de la salle de bain. Son visage à quelques centimètres du sien, ses yeux verts lançant un regard profondément glacial, une main était venue agripper violement les cheveux trempés de l’hôte et les tiraient sans aucune retenue.


-Et toi la politesse t’as jamais apprit à fermer ta gueule ?


Dominant de corps et d’esprit, le jeune homme écrasait de son poids la jambe qu’il avait bousculée par mégarde quelques instants auparavant, avant le fameux croisement, avant son choix. Il tira un peu plus sur la chevelure du brun. Sans état d’âme, il attrapa de son autre main le visage du pauvre hôte qui avait réussit à le faire sortir de ses gonds.


-Libre… ?


Il éclata d’un rire à faire frissonner l’enfer.


-Mais tu n’es pas libre.


Il reporta son attention dans les prunelles de sa triste victime.


-Dés la minute où tu as passé l’entrée de cet endroit, dès l’instant où nous vous avons enlevés, dès le moment ou tu as fauté, tu es devenu la propriété des Morinaga. Vous nous appartenez tous. Tu m’appartiens.


Ses lèvres s’étirèrent en un sourire presque dément et emplit de sadisme. L’homme si protecteur, si calme bien qu’imposant n’était plus. Ce n’était maintenant qu’un monstre régit par ses vices et ses instincts. Un monstre ? Non. Un être humain.


-Tu te demande pourquoi tu es ici ? Tu as oublié ta faute ?


Il approcha ses lèvres de celles du jeune homme et les effleura.


-Voyons Miyake… Tu ne peux pas avoir oublié de quoi il s’agit…


Dans un nouvel élan de violence, il plongea la tête de l’hôte sous l’eau avant de l’en sortir, le plaquant contre le bord, il lui murmura à l’oreille.


-Je sais ce que tu as fait… Souviens-toi…


S’il fallait se méfier de la rivière qui dort, Jun s’apparentait plutôt à un geyser. Il n’était pas lunatique mais il était difficile de percevoir les limites à ne pas dépasser. Et lorsque celles-ci étaient franchies, impossible de revenir en arrière.

Oui, tout peut basculer en un instant.





Et les remous de ta vie sur la mienne viennent raviver la flamme de mon vice.



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